Affichage des articles dont le libellé est Voyage. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Voyage. Afficher tous les articles

mardi 21 juillet 2015

Bison de Patrick Grainville


Résumé:
Philadelphie, 1828. Promis à une belle carrière d'avocat et de peintre mondain, George Catlin voit une délégation d'Indiens se rendre à Washington pour négocier des traités. Il est ébloui par la superbe des cavaliers. Bientôt, le peintre renonce à ses portraits de citadins huppés, il quitte sa femme, sa ville, son confort, enfourche son cheval pour galoper le long du Missouri et du Mississippi à la rencontre de dizaines de tribus. La grande prairie est vierge. Nuls colons, nuls cow-boys. Des millions de bisons. Catlin est le premier à saisir sur le vif, armé de sa palette et de son pinceau, l'épopée des Indiens. Il réalise d'inoubliables portraits, recueille une incroyable moisson d'objets, son fameux « musée indien » qui fascinera quelques années plus tard George Sand et Baudelaire.
Bison raconte le séjour de Catlin chez les Sioux, les aventures d'un village et de ses héros singuliers. L'imagination vient volontiers à la rescousse du document pour recréer, incarner le grand rêve de cet Américain sans préjugés, de ce fou d'Indiens, luttant pour sauvegarder leurs visages magnifiques et condamnés.



Mon avis: 
J'ai reçu ce livre grâce à un partenariat avec Livraddict et les éditions points que je remercie donc chaleureusement pour cette découverte. 
Enfin un livre sur les indiens, me suis-je dis. Hélas cela n'a pas atteint mes espérances. Je ne dis pas que je n'ai pas aimé cette lecture, ce serait faux, mais je ne m'attendais pas à ça. On suit donc le peintre Georges Catlin qui ne désire qu'une chose: voir naître son musée indien. Il récolte donc des objets indiens (de toutes tribus) et peint ce peuple et ses traditions. Il ne pense qu'à ça. Car il sait que ce peuple est condamné à disparaître. Il veux donc que les autres occidentaux découvrent leur beauté comme lui-même l'a découverte. Pour ça, il parcourt l'Amérique pour rencontrer les tribus. 

L'historienne de l'art qui est en moi a aimé découvrir l’œuvre de Catlin, que finalement je connaissais un peu car effectivement quand on parle d'indiens il y a forcément un de ses tableaux qui ressort. Je farfouillais très souvent sur internet pour voir à quelle œuvre l'auteur se référait. Patrick Grainville a en fait romancé l'histoire du peintre par rapport aux œuvres qui nous sont parvenues. . L'auteur nous parle aussi des notes qu'a laissé Catlin, je suppose donc qu'il a pu y avoir accès, si elles existent toujours.
J'ai aimé aussi découvrir certaines des traditions indiennes, Sioux en l’occurrence vu que Catlin dans le livre vit dans un village sioux. Que ce soit la chasse, les cérémonies, les mœurs amoureuses...

Ce qui ma perturbée c'est le style d'écriture. On a l'impression que l'auteur fait comme le peintre, il donne des coups de pinceaux sur ses pages. ça donne un style presque décousu. des petites phrases, comme des pensées. J'ai eu beaucoup de mal à accroché. Sur les 294 pages en gros, il a fallu que je dépasse la 100e pour m'y habituer. Et encore. Je ne sais pas si c'est le style de l'auteur habituel ou s'il l'a adopté uniquement pour ce livre, comme je disais, pour rappeler des coups de pinceaux. Je n'ai rien lu d'autre de Patrick Grainville. 
Et ce qui m'a aussi décontenancée ce sont ces avancées dans le temps. L'auteur connaissant le fin mot de l'histoire, devrais-je dire de l'Histoire, fait des avancées dans le temps pour nous parler de telles répercussions plus tard d'une peinture de Catlin, de la transformation d'un paysage qui n'aura lieu que 50 ans plus tard, ou même de personnages qui découvrent et décrivent les indiens après le passage de Catlin avec leurs propres descriptions. On a un enchevêtrement de tranches historiques que je ne trouve pas nécessaire. Certes c'est intéressant pour les gens qui comme moi sont historiens, mais j'imagine que pour ceux qui ne sont pas versés là-dedans, ça doit être un vrai casse-tête et que ça doit même être ennuyeux. Même moi je me perdais parfois. 

Bref une lecture qui ne sera pas ma préférée, que je ne déteste pas pour autant. Mais je verrais si je lirais un autre livre de l'auteur, il ne m'a pas tout à fait convaincue... Je noterais donc ce livre avec un 3,80/5.

Lecture comptant pour les challenges:



Merci à: 
et à l'auteur Patrick Grainville

lundi 24 novembre 2014

Loeuk...Tchong Kraoy, La Dernière fois, Phiseth Srun.

Résumé:

 Au début du printemps 1975, à 12 000 kilomètres du Sud-Est de la France, un jeune étudiant de vingt ans, originaire de Phnom Penh et issu d'un milieu militaire, quitte sa ville natale pour se rendre chez ses amis au Laos. Pour ce faire, il doit parcourir 800 kilomètres en autocar, partant de la région Nord-Ouest du Cambodge pour rejoindre Vientiane.
Un mois plus tard, les maquisards communistes " Khmers rouges " envahissent les villes du pays, et en très peu de temps, tous les citadins sont évacués de chez eux. Les intellectuels, les fonctionnaires, mais aussi les soldats du régime déchu comptent immédiatement parmi les premières proies de ces révolutionnaires " pro-Maoïstes ", assoiffés de diverses formes de vengeances primitives, et qui se composent majoritairement d'adolescents.
Du jour au lendemain, face aux échos des nouvelles qui circulent dans le mauvais sens, notre jeune orphelin khmer se retrouve ainsi dénué de toutes ressources, mais surtout dépouillé de ses rêves de jeunesse.
Va-t-il s'en sortir en retournant à Phnom Penh pour tenter de revoir sa famille au sein des " loups ", ou continuer d'attendre à Vientiane tout en sachant que les communistes laotiens " Pathet Lao " s'approchent au grand galop de la capitale du Laos ? Que choisir entre descendre dans le lac où l'y attendent des crocodiles, et rester sur le bord où viennent à sa rencontre des léopards silencieux ?

Mon avis:

Tout d'abord je tiens à remercier Livraddict pour ce partenariat. Ensuite je remercier chaleureusement les éditions VPS, une maison d'édition indépendante et l'auteur Phiseth Srun. Le livre était dédicacé, j'ai trouvé ça très sympa.
J'avais postulé pour ce livre en partenariat car le résumé m'intriguait beaucoup et surtout que je ne connais rien à cet évènement historique, je voulais donc en apprendre plus.

Hélas...ça n'a pas été le cas. Le résumé en 4e de couverture, est je pense absolument pas en accord avec l'histoire qui se trouve dans les pages de ce livre. On a ici uniquement le point de vue du narrateur, le jeune Zsunara, qui n'en sait apparemment pas plus que moi de ce qui se passe dans son pays. J'ai trouvé ça dommage de passer complètement à côté de ce qui est en fait l'élément déclencheur de l'histoire.
Le livre se divise en 3 parties:
 La première écrite à la 3e personne raconte l'arrivée de Zsunara à Paris et sa découverte de la banlieue de la capitale car il est logé dans un foyer à Sarcelles. Il apprend là qu'il doit partir à Troyes car le foyer de Sarcelles n'est que pour les nouveaux arrivants, c'est transitoire.
Dans le train, il va s'endormir et un flash-back nous raconte les évènements qui l'ont amené là.
Cette fois c'est Zsunara le narrateur, donc on passe à la première personne pour cette 2e partie.
En soit cette idée de flash-back était prometteuse. j'ai trouvé ça sympa mais j'ai trouvé le récit hyper confus. Car dans le flash-back on a d'autres flash-back, des notes non pas en bas de pages mais inclues dans le récit (je n'ai pas su si c'était des notes de l'auteur ou de l'éditeur car la façon d'écrire ces notes étaient différentes)...
Après , personnellement j'étais aussi perdue géographiquement, mais c'est parce que je ne connais pas du tout la région de l'Asie du sud-est. J'étais paumée entre les villes du Cambodge, du Laos, de la thaïlande... J'avais toujours du mal à me repérer. Mais ça n'est pas du fait de l'auteur.
Le problème aussi c'est que je ne me suis pas forcément attachée à Zsunara. Notamment parce que sans même connaître l'histoire des Khmers Rouges, je sais que ça a été terrible pour le Cambodge. Or, Zsunara qui est, par pur hasard, protégé au Laos alors que sa famille est restée au Cambodge, bah j'ai pas trouvé qu'il était touché par le sort de sa famille.  Enfin personnellement si j'apprends qu'il se passe quelque chose comme ça dans mon pays et que ma famille est en danger euh je m'inquiète un peu plus quoi. Lui non, il se pose une ou deux fois la question mais... il va plus se concentrer sur des des problèmes qui m'ont paru beaucoup moins graves. Alors certes, y'a des moments où il faut penser à sauver sa peau, mais j'ai trouvé que c'était mal amené par l'auteur.
Et puis ce qui m'a gênée c'est qu'on apprend vraiment pas grand chose sur ce qui se passe au Cambodge contrairement à ce que laisse penser la 4e de couverture. J'aurais aimé en savoir plus.
Bon dans son histoire personnelle ensuite j'ai bien aimé quand même son récit, même si j'attendais peut-être un peu plus, d'actions, de péripéties.
La partie que j'ai le plus aimé finalement est assez courte. C'est celle où il quitte le Cambodge pour arriver à Vientiane. J'ai toujours aimé les road trip. Mais c'était trop court, c'est dommage...

Dès qu'il nous raconte son arrivée à l'aéroport, on rentre dans la 3e partie du récit, c'est à dire que zsunara laisse à nouveau la parole au narrateur. Le récit reprend donc à la 3e personne pour la partie qui se déroule à Troyes avec l'intégration de Zsunara. Le récit se termine lorsqu'il trouve un emploi. On suppose donc que ça y est c'est définitif il va rester en France.

Alors en soit le récit était vraiment pas mal. Je ne me suis pas forcément ennuyée, mais je suis restée sur ma faim (qu'est-il advenu à sa famille par exemple? Oui je sais je m'inquiète plus pour sa famille que Zsunara lui-même). 

Mais ce qui m'a le plus embêtée c'est le style d'écriture. C'est hésitant, trop naïf, on dirait...une rédaction écrite par un élève de collège/lycée. C'est pas entraînant. Y'a pas de relief. Les dialogues sont plats et la mise en forme pas attrayante. Y'a des guillemets partout on ne sait pas pourquoi. Des détails qui n'apportent rien à l'histoire. J'ai trouvé ça dommage. Il y aurait un autre style d'écriture je pense que j'aurais beaucoup aimé ce livre. mais là... c'est fade. Alors peut-être est-ce parce que Phiseth Srun est étranger (dans ce cas là bravo quand même à vous monsieur l'auteur), ou peut-être qu'il y a eu une mauvaise traduction. Ou simplement c'est le premier livre de l'auteur et que le style est encore hésitant. Dans ce cas là il faudra juste faire évoluer je pense la plume vers une autre voie. 

En bref (oui parce que c'était quand même pas bref du tout ce que je viens d'écrire mais je fais une chronique sérieuse pour mon premier service presse quand même). 
La Dernière fois, un premier roman de la part de l'auteur, de la part de la maison d'édition et un premier service presse pour moi. Je leur souhaite de continuer, de mûrir sans doute aussi, mais de vivre que de belles aventures. 
Pour ma part, je n'ai pas détesté ce roman, je ne me suis pas ennuyée non plus, mais trop de choses m'ont gênée pour dire que j'ai accroché. ça a au moins le mérite de m'avoir interpellé sur les Khmers Rouges et de m'avoir donné envie d'en connaître plus sur eux. Mais aussi de lire des choses sur les pays que Zsunara traverse. Je trouve que c'est déjà pas mal. 

Pour ce livre, vous l'aurez deviné, ma note sera assez basse, mais pour avoir le mérite d'être un premier livre et à l'auteur d'avoir été jusque là, je mets quand même un peu plus de la moyenne à cette lecture. Donc un 2,80/5.

Lecture comptant pour les challenges: 

 Challenge des 170 idées
 

Merci à: 

 

et à l'auteur Phiseth Srun