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jeudi 23 octobre 2014

La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, Rachel Joyce


Résumé:
 Jeune retraité à la vie bien rangée, malmené par une épouse exaspérée par le moindre de ses gestes, Harold Fry reçoit un matin une lettre de Queenie, une vieille amie perdue de vue qui lui annonce sa mort prochaine. Une lettre à laquelle Harold s’empresse de répondre mais qu'il ne postera jamais. Mû par l'intuition qu’il doit remettre cette lettre en main propre à son amie et que, tant qu’il marchera, elle vivra, sans boussole ni carte, sans téléphone ni chaussures de marche, Harold entame une traversée de près de 1 000 km à travers l'Angleterre.
L’occasion pour lui de réfléchir sur sa vie : son enfance douloureuse entre un père alcoolique et une mère absente, sa relation avec sa femme, Maureen, et leur première rencontre, ses rendez-vous manqués avec son fils David, sa vie professionnelle ratée, l’alcool, Queenie... Le destin d’un homme ordinaire prêt à traverser à pied un pays tout entier sur la seule certitude qu’il peut par ce geste sauver son amie.



Mon avis: 
Déjà c'est la couverture qui m'a plu. Cette illustration presque naïve, j'adore. Plus le titre à rallonge m'a attirée aussi, je trouve ça loufoque (à savoir que le titre complet normalement est "la lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi"). 
Et puis c'est un livre qui est écrit par un auteur anglais et qui se passe en Angleterre, donc j'adore, j'adhère. 
Ensuite ma lecture: je sais que beaucoup se sont ennuyés avec cette lecture.  Pas moi. Certes j'ai mis du temps à le lire (mais c'est dû au boulot) et le rythme est lent c'est vrai. Mais malgré la lenteur, je n'ai pas trouvé ça ennuyeux. C'est l'histoire d'un couple, de rencontres sur le chemin, d'amitié, de famille, de limites que l'on dépasse, de courage... oui ce que fait Harold en quittant tout comme ça c'est du courage, ça peut paraître infime comme ça, mais je pense qu'il n'y a pas d'action de courage plus petite qu'une autre. On fait ce que l'on peut à notre échelle, et c'est déjà beaucoup. C'est ce que fait Harold. Je trouve qu'on apprend beaucoup durant cette histoire, sur l'humanité en général. Ce dont l'Homme est capable, en bien comme en mal. Je ne peux même pas forcément en dire plus car c'est un apprentissage à faire soit même le long de la lecture, de la route. Il ne faut pas s'attendre à de la philosophie on peut sans doute se retrouver dans quelques questionnements d'Harold sur sa vie, sur la vie en général. 
Ne vous attendez pas à un livre d'aventures, vous serez déçus, un livre d'apprentissage plutôt, comme beaucoup d'histoires "road trip". 
Une belle écriture de la part de l'auteure, de la fraîcheur dans son discours. J'ai envie de découvrir plus de choses qu'elle aurait écrit. :)

En bref, un bon moment, certes parfois triste mais qui ne m'a pas laissée indifférente. Je mettrais un 4,5/5 (parce que j'ai du sortir les mouchoirs à un moment). Je le recommande


livre comptant pour le challenge:

history lesson 3: none

vendredi 23 mai 2014

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee


Résumé:

Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d'autres pays. C'est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise - les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
Mon avis: 
J'en avais beaucoup entendu parler. Il est vrai qu'il s'agit d'un classique de la littérature américaine. Puis il y a eu cette lecture commune sur Club de lecture qui m'a permit de le lire. c'était l'occasion. 
J'ai mis un peu de temps mais à cause de mon emploi du temps. Car sinon j'ai quand même pas mal accroché à l'histoire. 
L'histoire se passe sur 3 ans et est racontée par Scout, une petite fille garçon manqué qui traîne toujours dans les pattes de son grand frère Jem qui devient vite un adolescent. 
J'ai aimé justement ce Jem. Il est très protecteur envers sa petite soeur, même si à un moment donné il s'en détache car il grandit. 
Mais ce qui va être fort dans cette histoire c'est ce procès d'un homme noir pour viol. On est dans les années 30, on sait qu'il est innocent. On sait aussi que pour s'en sortir ça sera impossible. ET pourtant le père de Scout et Jem, Atticus, suit ses principes et va le défendre bec et ongles. On voit le changement dans la vie des deux enfants. Ils sont confrontés à quelque chose de nouveau: la haine. Et c'est terrible de voir la jeunesse, l'innocence disparaître ainsi.
L'autre histoire en parallèle c'est par rapport à leur voisin Boo Radley que les enfants cherchent à voir absolument. Un homme "légendaire" dans le sens où il ne sort jamais de chez lui et qu'un tas d'histoire courent donc sur lui dans la petite ville de Maycomb, Alabama.
Je n'en dirais pas plus de peur de dévoiler trop de choses. Mais c'est un livre à lire. Une histoire qui pourrait être vraie, qui donne à réfléchir et qui est racontée par une enfant.
Pour finir, le style est fluide est agréable et dans mes personnages préférés ce sera Jem le grand frère, Atticus le père et la voisine dont j'ai oublié le nom. Pour leurs valeurs et ce qu'ils inculquent à Scout.
Je pense que ce livre me marquera pendant longtemps
Ma note: 4,5/5 

vendredi 7 mars 2014

Les Ombres de l'innocence d'Alice Siccart




Je crois que la 4e de couverture est ceci:
"Le cours de ma vie s’est momentanément interrompu le 1er Avril 2010. Le temps que mon ancienne vie s’efface, qu’elle décide de s’en aller et de faire partie intégrante du passé, mon corps et mon cerveau se sont mis en stand-by. Une pause. Un arrêt sur images. Dodo. S’endormir fanée, se réveiller neuve. La route a été longue et douloureuse. Je suis bien jeune pour écrire mon histoire personnelle, malgré mes vingt-sept printemps j’ai déjà beaucoup vécu. Ou plutôt, je n’ai fait que survivre. Survivre à la folie, survivre au mensonge, survivre à la faim, survivre à la haine et à l’indifférence, survivre à l’inimaginable commis par celle qui était censée être une mère, survivre aux drames et aux non-dits, survivre au pire. Il y a mieux pour bien démarrer dans la vie !"

Mon avis:
J'avoue que j'ai un peu peur d'écrire cette chronique.
Simplement parce que je sais que l'auteur peut la lire.
L'auteur? ou plutôt l'auteure? Il s'agit d'Alice Siccart, souvent connue sur la blogo sous le nom de Cla (aux douceurs littéraires). 
Cela fait deux ans que ce livre est dans ma BAL et ma PAL. Cla me l'avait confié pour que j'en parle autour de moi et qu'il puisse être édité. Aujourd'hui, le livre n'est toujours que disponible en version numérique (hem...ouais un boulot du tonnerre que j'ai accompli là). Bref je l'avais commencé mais suite à des soucis d'internet, de PC, de déménagement je me suis arrêtée en pleine lecture. 
Un challenge "un mois= un mot" m'a permit de me relancer dans cette lecture.
Cla est une bloggeuse que je suis très très régulièrement. Je connaissais un tout petit peu ses antécédents, comme tout ceux qui la lisent: un AVC qui lui a laissé des séquelles et un parcours familial qui avait l'air chaotique. 

Et en lisant on se dit que "chaotique" est un euphémisme. J'ai eu la gorge nouée tout du long, la boule à l'estomac, l'envie de pleurer et de crier à l'injustice. Envie de serrer cette ado à qui il arrive tout ces malheurs, de la protéger, de l'emmener loin et de lui faire connaître ce qu'est une vraie famille. Que ce n'est pas ce qu'elle a connu. J'en ai eu des remords, au point de me dire que ce n'était pas juste, qu'elle ait vécu ça alors que moi j'avais une famille qui aujourd'hui me paraît parfaite.

Une autobiographie à moins de 30 ans! me direz-vous? Bah oui, y'a de la matière au final. 

Une histoire familiale qui m'a rendue malade et dans laquelle forcément je n'ai pas su me retrouver. 

Mais l'histoire amoureuse avec Pascal qu'elle a connue... j'ai vécu la même chose avec le même type de personnage. Je n'ai pu que compatir et pu comprendre ce qu'elle ressentais. La différence c'est que j'avais (moi) une famille qui me soutenait. 

Je dois dire Bravo à Cla pour avoir su se livrer comme ceci, on se doute que ça n'a pas du être facile!
Je lui dis Bravo car elle a surmonté tout ça, la douce Cla. 
Bravo car elle a surmonté son AVC qui lui a permit de remettre les choses au clair. Qu'elle ne voit pas ça comme une barrière et qu'elle vit avec le sourire.
Bravo car en lisant son blog je sais qu'elle s'est surpassée, elle est aujourd'hui pleinement heureuse et surtout maman! Je n'ai même pas envie d'utiliser le mot "mère" pour elle car ce ne sera pas lui rendre honneur. Non, une maman comme chacun voudrait en avoir. 

Merci pour cette lecture Cla, elle m'a certes permit de mieux te connaître mais surtout de mieux appréhender ce que peuvent vivre certains enfants, ce qu'on peut leur faire vivre surtout. Et sans que personne sans rende compte. 

Je mettrais un 4,5/5 le coup de coeur y était presque mais c'est trop dramatique pour l'être. Et peut-être que ce qui m'a dérangé un tout petit peu (mais pas tant que ça, c'est juste pour lui donner une critique quand même, je suis sûre qu'elle aimerait avoir 2-3 critiques constructives) c'est la plume. A certains moments soit les tournures de phrases soit les conjugaisons m'ont paru un peu lourdes. Mais comme je l'ai dit c'est mineur. 

mardi 4 mars 2014

La Voleuse de Livres de Markus Zusak



"Leur heure est venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. 
Liesel Meminger y est parvenue.
Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée.
Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt? Ou sa force extraordinaire face aux évènements? A moins que ce ne soit son secret...Celui qui l'a aidée à survivre et a même inspiré à la Mort ce joli surnom: La Voleuse de livres..."

« Une simple histoire, en fait, où il est question, notamment :
- D'une fillette ;
- De mots ;- D'un accordéoniste ;- D'allemands fanatiques ;- D'un boxeur juif ;- Et d'un certain nombre de vols. »


Mon avis: 
J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune de février. 
Il m'a beaucoup plu, même si je ne sais pas pourquoi j'ai mis beaucoup de temps à le lire. Plus d'une semaine pour la 1ere moitié. La 2de je l'ai lu d'une traite le dernier jour. On va dire que j'ai pris mon temps.

Une narratrice qui est la Mort elle même. Une héroïne qui est une jeune orpheline allemande durant la 2de guerre mondiale dans la ville de Molching (qui en l'occurrence n'existe pas en réalité, mais une autre ville du nom de Olching se trouve bien à côté du camp de Dachau...ne cherchez donc pas si un bombardement a eu réellement lieu à Molching). 
Liesel est en route par le train pour Molching pour rejoindre sa famille d'accueil quand son frère meurt durant le voyage. Elle se retrouve donc seule et traumatisée, ans un endroit inconnu avec une mère nourricière dont il faudrait laver la bouche au savon. Son père nourricier va être le personnage auquel elle s'attache le plus. C'est lui qui lui fait découvrir le pouvoir des mots durant ses nuits de cauchemars. 
Elle va se lier d'amitié avec son voisin Rudy qui se prend pour un athlète américain noir et ils vont faire ensemble les 400 coups. 
On imagine que la vie durant cette guerre n'est pas drôle et l'auteur nous le fait ressentir. Les jeunes essaient de s'en sortir comme ils peuvent et surtout essaient de s'évader comme ils peuvent. 
Il y a aussi évidemment Max, le Juif. Ils partageront le même sous-sol. Elle pour lire et apprendre les mots, lui vous vous doutez pourquoi. 
Il y a aussi ce monde parallèle des livres et des mots, le monde intérieur en opposition avec le monde extérieur (où règne la faim et la guerre): Le sous-sol et la bibliothèque d'Ilsa Hermann, la femme du maire. 

J'ai beaucoup aimé ce livre qui est très poétique malgré le sujet. 
On a le point de vue neutre de La Mort qui ne juge pas qui ne fait que décrire mais qui aime à regarder Liesel et à lire son histoire. 
Mon personnage préféré est Hans Hubermann ("Papa"), un homme doux et tolérant, qui met sa vie et celle de sa famille en danger pour sauver un Juif. Mais qui doit le faire pour une question de conscience. Cet homme dont l'accordéon insuffle la vie à la petite Liesel. 

Et je vais m'arrêter là sinon mes chroniques vont être au format rallongé. 

En bref, j'ai beaucoup aimé. Je suis passée pas loin du coup de coeur avec ce livre. La plume de l'auteur m'a beaucoup plu et je pense que je relirai des titres de lui. 

Ma note: 4,5/5