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lundi 26 juin 2017

Trois mètres au dessus du ciel de Federico Moccia

Résumé:Jeunes et déchaînés, ils s'aiment jusqu'à décoller de terre, jusqu'à toucher le ciel. Plus que ça. Au moins.., trois mètres au-dessus du ciel ! Mais ils ne sont pas seuls: il y a le lycée, les parents, la bande de copains qui dérape et franchit les limites...

Pourquoi ce livre?Cela faisait un moment que je l'avais dans ma bilbiothèque et c'est lors d'un challenge à deux que ma binôme me l'a choisi. 

Mon avis:Bon par contre j'ai pas été accro à ce livre comme l'ont été beaucoup d'autres. Pas mauvais mauvais mais je vais vite l'oublier je pense. On suit Step, jeune homme que l'on peut aisément appeler délinquant: bagarreur, squatteur, voleur... Et Babi, jeune fille de la bourgeoisie italienne, protégée, très bonne dans son école privée. Ils se croisent par hasard et vont d'abord être comme chien et chat. Surtout elle qui ne supporte pas le comportement de Step. Puis évidemment elle va lui tomber dans les bras. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher. Déjà j'ai trouvé le début très long et je n'ai pas énormément accroché aux personnages, désolée le type badboy qui casse la gueule à tout ce qui bouge ça ne m'a jamais franchement fait fantasmé. Et Babi qui au début est comme moi et qui finalement tombe follement amoureuse de lui, je trouve ce revirement étrange. D'autant plus que je l'ai trouvé assez rapide. Le style d'écriture m'a fait bizarre aussi. Parfois un peu brouillon, mais c'est peut-être dû à la traduction, la littérature italienne est assez compliquée à traduire. J'ai aimé me retrouver à Rome (j'y ai vécu un an et demi), retrouver les rues où je pouvais me balader et l'ambiance de cette ville si spéciale. Cette description de la jeunesse italienne aussi qui se retrouve à habiter longtemps sous le toit des parents (bon ok là Babi est encore au bac) mais qui doivent user de stratagèmes pour se retrouver et plus tard pour avoir de folles nuits d'amour. La scène avec tous les jeunes dans des voitures dans un parc est typique, ils ne peuvent jamais se retrouver seuls chez eux.J'ai juste aimé la fin, que j'ai trouvé réaliste et tout à fait en accord avec l'histoire. Et même assez jolie bien que teinté de mélancolie.Après l'histoire en elle-même je la trouve assez banale, pleine de clichés (genre Grease en un peu plus violent et italien). Le badboy beau gosse, la jeune bourgeoise parfaite. Leurs copains, les parents ou la famille. C'est pour ça que je dis: pas mauvais mais que je ne garderais pas forcément en mémoire. Je suis contente quand même de l'avoir découvert, je peux dire que je l'ai lu mais voilà, sans plus. Désolée à ma binômette qui pensait me choisir un livre qui me plairait. Je sais qu'il t'avais plu, mais la magie n'a pas opéré sur moi. J'octroie donc à cette lecture un 2/5

lundi 30 janvier 2017

Kyoto de Yasunari Kawabata

Résumé:
L'entente entre la nature et l'homme trouve sans doute son accomplissement dans Kyoto. Deux jumelles ont été séparées à leur naissance. Élevées dans des milieux différents, l'une à la ville, l'autre dans la montagne, vont-elles pouvoir se rejoindre, adultes, et se comprendre ? Au-delà de cette histoire limpide et bouleversante, c'est l'affrontement du japon traditionnel et du japon qui s'américanise chaque jour davantage, qui est ici mis en scène.

Pourquoi ce livre? 
J,avais eu ce livre lors d'un swap si je ne me trompe pas, il y a un moment maintenant. Et j'ai profité d'un challenge où il fallait lire un ouvrage se passant en Asie. Il est donc enfin sorti de ma PAL.

Mon avis: 
J'ai bien aimé l'histoire où l'on suit Chieko, fille d'un marchand de tissu aux goûts artistiques trop excentriques pour son époque. Elle vit dans Kyoto et côtoie des jeunes gens du même milieu qu'elle, dans le monde du textile, dans un entre-deux économique. Elle sait qu'elle est une enfant trouvée, ses parents le lui ont avoué. Elle en parle au jeune homme qui lui fait la cour, Shin.ichi. Plus tard un autre prétendant fera son entrée, Hideo, un jeune homme qui tisse de superbes ceintures. 
L'histoire se passe facilement sur une année, elle est ponctuée des différentes fêtes qui jalonnent la vie des japonais de Kyoto. Cela commence d'ailleurs avec les cerisiers en fleurs. 
Chieko a un lieu en montagne qu'elle apprécie particulièrement, dans une forêt de cryptomères, de grands arbres aux trocs bien droits, utilisés dans les constructions japonaises. C'est là qu'elle rencontrera pour la 1ere fois une jeune fille qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, Naeko. Lors de leur 2e rencontre fortuite, Naeko lui dira qu'elle était à la recherche de sa sœur jumelle. Naeko n'est pas du même milieu, elle travaille les cryptomères, un travail pénible qui a façonné son corps différemment de celui de Chieko. Il y a une différence notable de milieu et Naeko ne veux pas porter préjudice à sa sœur en se présentant publiquement. Chieko, elle, fera tout pour un rapprochement. 
Il y a des quiproquos, notamment avec les deux amoureux qui parfois tombent sur Naeko. 
On est cependant frustré de la fin qui n'en n'ai pas une. On ne sait pas comment les sœurs vont finir par se rapprocher. Comment Chieko va finir par s'en sortir dans l'entreprise de son père, pour qui son cœur va finir par balancer. Mais il paraît que c'est typique de l'auteur.
On a une très belle poésie dans les descriptions des paysages japonais, et ça m'a donné envie (déjà que ça me titille beaucoup) d'aller visiter ce pays. 
J'ai cependant souvent été gênée par les constructions de phrases. Je ne sais pas si ce sont les tournures typiquement japonaises (je ne suis pas assez connaisseuse) ou si c'est la traduction, mais contrairement à la légèreté et la poésie des descriptions j'ai trouvé ces constructions très lourdes. Et ça m'a vraiment embêtée dans ma lecture, après c'est sans doute que je ne suis pas habituée à ce type d'auteur. De toute façon le livre est très court, 190 pages, donc ça se lit quand même très, très vite. 
Mais cette gêne de lecture m'empêchera de donner une bonne note au livre. Je pense qu'il n'y aurait pas eu cette façon d'écrire j'aurais pu donner une très bonne note. 
Là je me contenterais d'un 2.9/5. Mais comme je le disais c'est sans doute car ce n'est pas mon style.. il ne faut surtout pas que ça vous freine si vous avez envie de le lire.

jeudi 5 janvier 2017

Faillir être flingué de Céline Minard

Résumé:
Western des origines, véritable épopée fondatrice, tantôt lyrique, dramatique ou burlesque, Faillir être flingué est d'abord une vibrante célébration des frontières mouvantes de l imaginaire.
Un souffle parcourt l'espace inhospitalier des prairies vierges du Far-West, aux abords d'une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C'est celui d'Eau-qui-court-sur-la plaine, une jeune Indienne dont tout le clan a été décimé, et qui, depuis, déploie ses talents de guérisseuse aussi bien au bénéfice des Blancs que des Indiens.
Elle rencontrera les frères Brad et Jeff traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante dans un chariot brinquebalant tiré par deux bœufs opiniâtres ; Gifford qui manque de mourir de la variole et qu'elle sauve in extremis ; Elie poursuivi par Bird Boisverd dont il a dérobé la monture, Arcadia, la musicienne itinérante, qui s'est fait voler son archet par la bande de Quibble. Et tant d autres personnages, dont les destins singuliers, tels les fils entretissés d'une même pelote multicolore, composent une fresque sauvage où le mythe de l'Ouest américain, revisité avec audace et brio, s'offre comme un espace de partage encore poreux, ouvert à tous les trafics, à tous les transits, à toutes les itinérances.


Pourquoi ce livre? 
Il m'a été prêté par ma maman (voui encore) et il faut absolument que je vide ma bibliothèque des livres que l'on m'a prêté. En plus en décembre pour un challenge on devait livre une histoire qui se déroule en Amérique (ou écrite par un américain), je trouvais que c'était pile dans le thème.

Mon avis:
J'ai eu beaucoup de mal à accrocher.Mon intérêt ne s'est éveillé qu'à la moitié (et encore) de l'histoire. Non pas que je n'aimais pas mais j'étais perdue par l'histoire et par le nombre de personnages. 
Certes c'est un roman choral mais un poil trop choral à mon goût. Sur toute la 1ere moitié on suit les personnages un par un. Un coup ils se croisent ou se séparent, puis se trouvent à nouveau seuls. J'ai eu un peu de mal. Et c'était trop chaotique pour moi niveau...je sais pas je ne peux pas dire écriture car l'auteur écrit très bien mais j'ai trouvé ça un peu fouillis. 
Par contre à partir du moment où les personnages se retrouvent tous dans la même "ville" naissante typique du far West, là j'ai accroché. J'ai trouvé ça plus drôle et plus sympa. ça m'a plu de voir la ville naître de l'ambition de ces aventuriers en tout genre. J'ai aimé l'entraide entre tous ces nouveaux voisins. Faire en sorte que l'un fonctionne bien pour que tout le monde fonctionne. ça devient une vraie famille. Ils ont certes beaucoup d'à-priori sur les autres mais ils ont bon fond. et on s'attache à eux. Dans toute cette histoire et au milieu de tous ces personnages j'ai beaucoup aimé Zébulon (the poor lonesome cowboy au cœur tendre), Josh (jeune homme sensible prêt à tout pour ceux qu'il aime) et Sally (tenancière au goût marqué pour les arbitrages). Mais les autres sont très touchants aussi. 
Finalement une lecture étrange, longue à démarrer, pas désagréable mais plaisant seulement qu'en 2e partie. Des personnages touchants, une belle écriture. Et un récit sur le Far West, ce qui est assez sympa. La première partie me fait quand même baisser la note que je mettrais à cette lecture. Et pour moi il vaut un 3.5/5. Je le conseille quand même pour les passionnés du genre (Far west? chorale?) En prévenant quand même de ce fouillis de 1ere partie.

mercredi 30 novembre 2016

Le jardin des secrets de Kate Morton

Résumé:
Un labyrinthe qui cache un secret, une conteuse victorienne dont l’œuvre a disparu, trois générations de femmes unies par une même histoire... En 1913, sur le port de Brisbane, en Australie, une petite fille de quatre ans est retrouvée abandonnée sur un bateau arrivant d'Angleterre, avec pour tout bagage une valise contenant quelques vêtements et un superbe livre de contes de fées. Recueillie par un couple, elle n'apprend son adoption que le jour de son vingt et unième anniversaire. Des années plus tard, Nell décide de partir à la recherche de son passé, en Cornouailles, au domaine de Blackhurst. A sa mort, sa petite-fille Cassandra poursuit cette quête et se rend à son tour en Angleterre afin de percer les secrets du domaine... Dans Le jardin des secrets, Kate Morton montre qu'elle sait comme personne entremêler les fils du passé et du présent pour tisser un extraordinaire roman qui célèbre avec finesse et poésie le pouvoir de l'imaginaire.


Pourquoi ce livre?

Il m'a été offert par ma belle sœur l'année dernière pour mon anniversaire. ça remonte un peu. mais j'ai profité d'un challenge où avec ma binôme on partait en Australie pour le sortir de ma PAL. 

Mon avis:
Et je suis ravie de l'avoir sorti! 
J'ai vraiment accroché à cette lecture. J'avais apprécié la lecture des Heures lointaines de la même auteure, mais j'ai encore plus aimé.
On plonge toujours dans l'Angleterre du début du siècle, la fin des heures victorienne, le début de la modernisation. Encore une fois on a plusieurs récits de trois générations de femmes. L'histoire commence avec Nell qui débarque en Australie et se retrouve seule sur le quai de déchargement au port. Elle découverte par un docker qui la recueille et l'élève comme sa fille. Il ne lui révèlera la vérité qu'à ses 21 ans et cela va détruire tout ce qu'elle est. Comment peut on se construire quand on ne connaît pas son passé, Quand on ne sait pas qui l'on est et d'où l'on vient? Nell ne commencera à remonter la piste que tard finalement, vers la soixantaine. Et elle arrêtera ses recherches brutalement quand elle aura la garde de sa petite fille, Cassandra. C'est elle qui après la mort de sa "grand-maman" partira à la recherches de ces racines en Cournouailles, quand elle apprend qu'elle a eu en héritage un vieux cottage. Cela nous fait donc déjà deux générations. Oui mais ce cottage à qui appartenait-il? à Eliza Makepeace, une conteuse, celle qui a déposé la petite Nell dans le bateau en partance pour l'Australie. Pourquoi?  Qui était-elle? Quel lien partageait-elle avec Rose Mountrachet et Nathaniel Walker, jeune couple vivant dans le château contiguë au cottage? Quels sont tous les mystères qui entourent la naissance de Nell?

Kate Morton nous plonge délicieusement dans ce monde de mystères, dans cette vie de château aux dernières grandes heures de l'aristocratie anglaise. Un monde peuplé de contes crées par une Eliza à l'imagination débordante. Des contes si imaginaires que ça ou plus autobiographique.
Même si depuis le début je me suis douté de quelques petites choses, l'auteure arrive à nous entraîner dans ses histoires, à nous surprendre quelques fois aussi.
J'ai adoré me promener dans les jardins de ce château, me perdre dans le labyrinthe et surtout trouver ce magnifique jardin secret dans lequel on désire y rester. Un jardin secret empli de secrets. Foisonnant de vie, plusieurs fois abandonné et pourtant toujours relevé de ses cendres.
Si vous connaissez déjà Kate Morton, je ne peux que vous conseillez ce livre. Si vous ne la connaissez pas encore, courrez-y!
Pour moi un petit coup de cœur comme je les aime.

lundi 31 octobre 2016

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson

Résumé:
Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlsson s'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au cœur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté.

Pourquoi ce livre? 
Ma maman me l'a passé il y a un bout de temps en me disant qu'elle avait abandonné malgré toutes les bonnes critiques qu'elle avait vu dessus. On a souvent les mêmes goûts toutes les deux du coup j'ai hésité longtemps. Puis il a fallu lire un livre avec du rose sur la couverture en octobre, et ça me permettait de faire une escale dans le challenge des 5 continents vu que l'auteur est suédois

Mon avis:
Hé bien contre toute attente j'ai bien aimé. J'ai eu du mal à m'y plonger mais je pense que c'est le contexte. Mais sinon je trouvais qu'il n'y avait quasiment pas de pauses dans cette lecture. Je n'ai peut-être pas explosé de rire toute les deux minutes mais j'ai trouvé que l'on passé un bon moment avec ce drôle de bonhomme apolitique et athée qui a la fâcheuse tendance de tout faire exploser.
On commence donc l'histoire avec Allan qui fugue de sa maison de retraite le matin de ses 100 ans. Par un concours de circonstances et parce qu'il aime décidément bien tenter le destin et sa chance, Allan va se retrouver en possession d'une valise remplie de couronnes (suédoises ;)), se retrouver avec pickpocket un peu en cavale, qui va le mener au vendeur de hot-dog le plus intelligent qui soit et presque diplômé en tout, d'une femme au vocabulaire très lyrique et d'une belle éléphante prénommé Sonja. Tout ça en étant recherché par la police ainsi que du gang dont il a dérobé la valise. 
Bref vous voyez le tableau, une course poursuite en mode papy!
Mais en plus de ça on a droit à des flash-back nous racontant la vie explosive d'Allan, de sa plus tendre enfance où il a commencé à travailler pour une usine de dynamite jusqu'à son échappée belle en passant par les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France ou encore Bali. 

Et évidemment son caractère et ses facultés vont l'amener à rencontrer les plus grands, et vous vous en doutez, en 100 ans il en a rencontré du monde.Et Allan étrangement est impliqué dans beaucoup d'évènements à portée mondiale! 
Ce qui fait, comme je disais plus haut, qu'il n'y a pas un moment de répit dans cette lecture car que ce soit dans le présent ou dans le passé, il s'en passe des choses dans la vie d'Allan.
On aurait presque envie de l'avoir vécu cette vie tellement de choses s'y passent!
Et puis Allan par son côté je m'en-foutiste est assez drôle finalement. On l'aime bien cet Allan.
J'ai aimé le découpage de la lecture qui faisait qu'on ne s'ennuyait pas, le style nordique pour une fois tourné vers le comique m'a beaucoup plu aussi.
J'ai aimé tout ces personnages qui ont tous du bon en eux (sauf Staline), qui fait qu'à un moment donné on les trouve au moins un peu sympathiques car ils ont aidé notre héro à avancer ou s'en sortir.
 Bref pour moi une très bonne lecture, pas coup de cœur certes mais avec une bonne note de 4,5/5

mardi 25 octobre 2016

La véritable histoire d'un indien qui fit 7000km à vélo par amour de Per J. Andersson

Résumé:
Quand l'amour dépasse les frontières, brave les kilomètres et les conventions : un authentique conte de fée qui donne des ailes...

Pikej est indien, Lotta suédoise. Il est né dans les forêts reculées de l'Orissa au sein d'une famille d'intouchables, elle a grandi dans le confort douillet de la bonne société scandinave. Les chances qu'ils se rencontrent étaient infimes. Pourtant, l'astrologue qui s'est penché sur le berceau de Pikej l'avait prédit : « Tu épouseras une fille qui ne viendra ni de cette ethnie, ni de ce village, ni de cette province, ni de cet État, ni même de notre pays. »
Au moment ou leurs regards se croisent, au pied d'une fontaine de New Delhi, le jeune dessinateur de rue en a subitement la certitude : c'est elle. La fille de la prophétie. Oui, elle sera sa femme. Oui, il ira la retrouver jusqu'aux confins de la mer du Nord. Il n'a pas les moyens de se payer le voyage ? Qu'à cela ne tienne, il enfourchera son vélo...


Pourquoi ce livre? 
Je devais lire un roman road-trip pour un challenge, en août je crois, et celui-ci était le seul dans ma PAL. C'était l'occasion de le sortir.

Mon avis: 
Je suis mitigée. On a un univers qui est relativement banal, où l'on suit Pikej un intouchable ayant d'abord vécu dans un village de la forêt de l'Orissa mais qui va de fil en aiguille suivre le destin qui lui a été tracé, c'est-à-dire de trouver la femme qu'il doit épouser: qui ne sera pas de son pays. Un destin hors normes pour une jeune indien paria. Qu'à cela ne tienne grâce à son coup de crayon Pikej rencontrera les plus grands du pays indien en allant faire leur portrait, puis en s'installant comme dessinateur de rue à New Delhi, à l"époque où toute l'Europe hippie passait par l'Inde. Cette ambiance des seventies baba cool m'a plu: ces échanges humains que l'on pouvait avoir à l'époque je les trouve forts a fortiori avec tous les rapports humains que l'on a perdu aujourd'hui. Par ce biais Pikej rencontrera tout un tas de monde, des gens qui deviendront ses amis et l'aideront un maximum. Il rencontrera aussi la fameuse femme qui n'est pas de son pays, Lotta, une suédoise, y'a pas plus exotique! Mais Lotta doit rentrer et Pikej ne peux se résigner, on lui a prédit qu'il se marierait à cette femme. Il part donc la retrouver et ça grâce à tous ses contacts qui l'aideront grâce à un moyen ou un autre.
En soit cette idée je la trouve chouette, c'est d'ailleurs ce qui m'a poussée à acheter le livre. Mais hélas pour  moi le voyage n'était pas au rendez-vous. On parle beaucoup de la jeunesse de Pikej, des très grandes différences de castes en Inde, les problèmes que Pikej a rencontré à cause de ça, son aventure en tant que peintre mais le voyage dure très peu de temps dans ce livre. Et pourtant j'aurais aimé m'attarder le long de ce voyage, il va jusqu'en Suède tout de même! Et puis il triche, il ne fait pas tout à vélo! Ce qui en soit est tant mieux pour lui, mais dans le titre ce n'est pas ce que l'on nous vend. 

J'ai donc surtout était déçue par rapport au titre où je m'attendais à beaucoup plus voyager.
Et ensuite mis à part le voyage qui est très survolé ce sont les personnages que j'ai trouvé très survolés aussi. Sauf Pikej peut-être. Lotta quand on la voit en Suède paraît sympathique mais je la trouvais froide et distante en Inde et je me suis demandée comment on pouvait tomber amoureux d'elle si elle ne prononçait que 3 mots.Enfin l'auteur nous donne cette impression là.
En soit l'histoire ne m'a pas déplut mais je suis déçue quant au titre qui me vendait autre chose. 

Je donnerais donc la notre de 3/5 pour cette lecture, sympa mais pas inoubliable et mal vendue. 

vendredi 19 août 2016

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer

Résumé:
En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s'excuse, et, peu à peu, un dialogue s'engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s'étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l'un pour l'autre une certaine fascination. Alors même qu'ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l'autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d'un chagrin d amour. Un jour, pourtant – enfin ! –, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s'imposent une règle : reconnaître l'autre qu'ils n'ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Pourquoi ce livre? 
J'en avais beaucoup entendu parléen bien sur la blogosphère, il était dans un de mes colis Once Upon a Book come livre coup de coeur des filles de la box. Pour le challenge des filles de Mrs Bennet, il fallait lire un livre où le héros écrivait à l'héroïne, ou quelque chose comme ça. La correspondance internet rentrait dans le thème du coup j'ai choisi celui-là. Il rentre aussi dans mon challenge du tour du monde des auteurs vu que Daniel Glattauer est autrichien.

Mon avis: 
Ben contrairement à tout le monde, ou presque, j'ai vraiment pas aimé ce livre. Mais alors pas du tout. Je pourrais m'arrêter là mais comme il n'y a pas longtemps j'ai lu un article où il fallait argumenter ses goûts de lectures je vais pousser un peu plus ;) 
En fait j'ai détesté la relation entre ces deux personnes que sont Emma et Leo. Je l'ai trouvé malsaine. Ils sont toujours en train de se chercher, de se repousser, de ne pas savoir, de vouloir, de se dire des mots doux ou de se "cracher" dessus. Je n'ai pas aimé en fait cette relation, cet échange. 
Le seul mail que j'ai aimé c'est le dernier, où enfin Léo a les "noisettes" (pour être polie) de faire quelque chose de définitif. Non parce que sinon il est accro à Emmi qui est mariée est s'amuse avec lui comme un chat avec une souris alors qu'elle sait que ça n'est pas possible, que ça détruirai sa famille.  
Bref l'histoire m'a ennuyée, et même franchement agacée. 

Je n'ai pas non plus vraiment aimé le style d'écriture, mais ça c'est sans doute dû au fait que ce soit des mails qui composent le livre, on est dans une écriture simple et rapide.  

Les avantages de ce livre: beaucoup d'espaces entre les mails et souvent des petits mails: les pages tournent plus vite, ouf! Et comme je disais le dernier mail qui pour moi clôt définitivement cette lecture dont je ne lirai pas la suite.  Et je sais que je ne relirais plus rien de cet auteur.
Vous l'aurez compris, une énorme déception, surtout comparée à tous les éloges vus partout. 
Je n'ai pas compris. J'ai continué jusqu'au bout en me disant que peut-être il y aurait une situation renversante à un moment donné, mais non rien, nada, niente, "ke d'chi"...
 Je n'ose même pas mettre de note, car vraiment je n'ai rien trouvé d'attirant dans ce livre, et elle sera proche du 0. 
Après il s'agit de mon avis très personnel, et si vous en avez déjà entendu parlé c'est sans doute en bien, donc essayez et dites moi ce que vous en avez pensé.

mardi 17 mai 2016

vieux, râleur et suicidaire, la vie selon Ove de Fredrik Backman

Résumé:

La nouvelle comédie irrésistible venue de Suède !
« Ove et le chat se sont rencontrés un matin à six heures moins cinq. Le chat a détesté Ove sur-le-champ. Le sentiment était plus que réciproque »

Dans le lotissement où il vit depuis quarante ans, Ove est connu pour être un râleur de la pire espèce. Mais depuis qu'il est sans travail, il se sent seul et inutile. Il erre dans sa maison, fait des rondes de quartier pour relever les infractions des habitants. Jusqu'au jour où, las de cette routine, il décide d'en finir. Corde au cou, debout dans le salon, il est prêt à passer à l'acte...
C'est sans compter l'arrivée de nouveaux voisins et d'un chat abandonné. Interrompant involontairement ses tentatives de suicide, ceux-ci vont peu à peu pousser Ove dans ses derniers retranchements et le ramener à la vie !
Tel un chat de gouttière amoché et craintif, à la fois drôle et touchant, Ove réveille l'instinct protecteur qui sommeille en chacun de nous. Mais attention, il griffe !


Pourquoi ce livre?
Cela faisait une éternité que je voulais le lire, notamment grâce à ce titre et cette couverture. Je l'ai offert à ma maman pour son anniversaire dans l'espoir secret qu'elle me le prête après, ce qu'elle a fait très vite car il fallait qu'elle me le fasse absolument lire ^^.

Mon avis:
Un livre comme on en fait peu. On rit, on pleure, on s'attache à ces personnages. On adore Ove malgré son côté râleur, je l'aimais d'autant plus qu'il ressemble à mon homme que je vois très bien vieillir comme ça.
On a ce lotissement en Suède où Ove a décidé d'être celui qui ferait régner la loi. D'autant plus qu'il n'a plus rien à faire depuis qu'il est à la retraite. Il en a d'ailleurs assez et compte bien ce suicider. Mais les nouveaux voisins qui osent enfreindre les règles vont bouleverser es projets, et ce chat famélique, ainsi que ce petit jeune qui parque son vélo n'importe, et ce meilleur ennemi de toujours qui perd la mémoire et qui risque de finir en maison de retraite, en fait à peu près toutes les personnes qu'il va désormais croiser seront liées à lui et vont lui faire voir la vie en couleur. Car ils ont tous vu malgré son énorme côté râleur que Ove était une personne au cœur d'or.
On a une histoire de vie, une histoire d'amitié, mais surtout d'amour, dans tous les sens du terme. Entre Ove et sa femme disparue, entre Ove et le chat, entre Ove et ses voisins. 
On a ici un livre que l'on a du mal à lâcher, et en même temps on ne veux pas qu'il se termine, car tout a une fin, la vie aussi. Or ces vies là on voudrait les suivre pour l'éternité. 
Je n'arrive pas à trouver de défaut dans cette lecture. L'histoire est belle, l'écriture simple et incisive, c'est drôle, émouvant, touchant, bouleversant, attendrissant. On passe par un panel d'émotions très varié. Ah si, dans l'histoire Ove est toujours décrit comme vieux, or il n'a que 59 ans si je me souviens bien... ou c'est une vieillesse psychologique qui est décrite ou alors en Suède on considère les gens de plus de 50 ans comme vieux...m'enfin c'est  pas très sympa quand même ^^

Bref vous l'aurez compris, ce livre est plus qu'un coup de cœur, c'est un bijoux, à lire, relire, faire lire...

mercredi 4 mai 2016

Chocolat amer de Laura Esquivel

Résumé:
Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d'étranges talents culinaires: ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L'amour de la vie est exalté dans ces pages d'un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes œuvres de la littérature latino-américaine. Chocolat amer, adapté en film sous le titre Les épices de la passion, s'est vendu à plus de quatre millions d'exemplaires dans le monde.

Pourquoi ce livre? 
Il m'avait été offert lors d'un swap "bienvenue dans ma cuisine" et il était parfait pour rentrer dans la catégorie "auteur mexicain" de mon challenge tour du monde. 

Mon avis:
Je suis mitigée avec ce livre. On a une histoire de la culture mexicaine vue par le prisme de cette famille. Une famille composée de filles, uniquement. Et notre héroïne, Tita, est la plus jeune. Malheureusement pour elle car selon la tradition (familiale?) elle doit rester auprès de sa mère jusqu'à la mort de celle-ci. Or Tita aime Pedro. Et Pedro aime Tita. Alors pour rester près de Tita, Pedro va épouser sa sœur et vivre avec elles. Une tragédie. Tout le monde sera finalement malheureux dans cette histoire. Tita, elle se réfugie dans la cuisine familiale où sa gouvernante lui a tout appris. On a de magnifique descriptions de recettes de cuisine. Avec des petites indications spéciales du genre "touiller dans un sens ou dans l'autre aura des conséquences différentes". 
Mais en plus Tita est un peu magicienne. Pour un peu que ses larmes tombent dans la crème du gâteau de mariage de sa sœur et de Pedro et tout le monde repartira triste. Mais si Pedro éveille sans le vouloir un profond désir lorsqu'il la surprend en train de préparer  les cailles, et celles-ci auront un puissant effet aphrodisiaque (demandez à la cadette^^). 
On a cette histoire d'amour impossible, cette histoire de famille terrible, cette magnifique histoire de cuisine qui donnent un cocktail vraiment étrange. J'en ai tellement voulu à cette mère despotique qui détruisait le bonheur de tout le monde. Car même la sœur aînée mariée à Pedro ne sera jamais heureuse de se savoir mal aimée. 
On a une vision du Mexique où la femme non mariée est vraiment mise au ban de la société. 
Heureusement Tita a des amis et Tita a des neveux et nièces. Mais Tita est malheureuse. 
Et je trouvais que ce malheur suintait à travers les pages du livre, malgré les bonnes odeurs de cuisine qui en sortaient, pour moi le mot "amer" du titre correspond parfaitement pour une description succincte de ce livre.
La magie discrète mais néanmoins là donne un petit air fantastique à cette histoire triste mais belle. 
On a une écriture dans le style des contes qui peut-être difficile à appréhender mais qui donne encore plus un air fantastique à cette histoire. 
Le récit est divisé en 12 chapitres qui portent les noms des mois de l'année et au début desquels le lecteur trouvera une recette tiré du livre de recettes de Tita. Donc des plats traditionnels mexicains. 
Même si j'ai aimé quelques points, j'ai trouvé la lecture trop spéciale pour vraiment adoré ce petit roman mexicain, auquel je donnerais du coup la note de 3,5/5.

samedi 30 avril 2016

L'instant précis où les destins s'entremêlent d'Angélique Barbérat

Résumé:

Une tache rouge sombre sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman morte sous les coups de son mari, le père de Kyle : voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans… Comment peut-on vivre après cela ? Kyle se lance à cœur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant… Vingt ans après le crime, leader d’un groupe rock à la mode, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.
Coryn, seule fille d’une fratrie de onze enfants, est tombée dans le piège ourdi par son père pour la sortir de la misère : épouser un homme riche, « fou amoureux » d’elle. Surtout fou. D’une jalousie maladive, d’une violence inouïe, il lui fait trois enfants et la coupe du reste du monde. Tous ses rêves se sont envolés.
Comment cette star internationale et cette prisonnière pourraient-elles se rencontrer ? Un accident de voiture va pourtant les réunir un instant, celui où les destins s’entremêlent. C’est suffisant pour qu’ils se «reconnaissent » sans bien savoir pourquoi et se laissent attirer dans une toile amoureuse tissée au jour le jour, malgré l’éloignement, la peur pour elle et, pour lui, l’emprise d’un métier dévorant. Parviendront-ils à vivre ce que leurs sentiments leur inspirent ?


Mon avis: 

Un petit coup de cœur pour cette romance pas comme les autres. Une histoire d'amour impossible entre deux âmes torturées. 
On a ici certes une histoire d'amour mais j'ai presque trouvé que le sujet principal était la violence faite aux femmes. Violence dans son large sens: hommes qui battent leurs épouses, filles mariées presque de force. On a une vision de la classe moyenne, qu'elle soit américaine pour Kyle ou anglaise pour Coryn, qui nous fait voir beaucoup d'injustices.
J'ai été prise aux tripes à plusieurs moments dans l'histoire et ça tout au long du livre. 
n vit auprès de nos deux héros en se demandant vraiment comment ils vont s'en sortir, comment ils vont finir par être heureux. Car c'est pas possible, deux personnes comme ça doivent être heureuses à un moment donnée ou à un autre. Kyle s'est plongé dans la musique Rock pour oublié le meurtre de sa mère dont il a l'impression d'avoir été le complice involontaire: à 5 ans, comment se rendre compte que papa bat maman? Sa sœur, qui l'a recueilli et élevé, et une personne sublime, elle qui est persuadée qu'elle aurait pu sauver sa mère en étant plus souvent présente va se "rattraper" en ouvrant un foyer pour femmes battues, pour les aider.
Quant à Coryn habituée dès le plus jeune âge à ne pas se faire remarquée au milieu de 10 garçons va continuer à vouloir se faire oublier lorsque son mari commence à la frapper. Surtout n'en parler à personne. Rester invisible. Cela pourrait le mettre en colère. J'en étais malade pour elle tout le long du livre. 
On aime ces héros, on aime les personnages secondaires qui sont...vrais. Tous! Des personnages que l'on pourrait croiser, tous avec leur caractère différent, avec leur part d'ombre et de lumière.
Une fin plus longuement heureuse ne m'aurait pas déplu. Nos héros la méritait. 
A côté de ça l'écriture est simple mais belle, la construction du livre c'est pareil, on alterne entre nos deux héros ce qui nous permet de voir leur évolution simultanément.

Bref pour moi une superbe lecture que je ne peux que vous conseiller. Et comme je disais, un petit coup de cœur.

jeudi 10 mars 2016

Mémé dans les orties d'Aurélie Valognes

Résumé:
Ferdinand Brun est atypique.
Le genre de vieux monsieur qui boude la vie et s’ennuie à (ne pas) mourir.
Tel un parasite, il occupe ses journées en planifiant les pires coups possibles qui pourraient nuire et agacer son voisinage.
Il suffit d’un nœud qui se relâche et laisse partir son seul compagnon de vie, Daisy sa chienne, pour que tout s’écroule.

Quand Juliette, une fillette de dix ans, et Béatrice, la plus geek des grands-mères, forcent littéralement sa porte pour entrer dans sa vie, Ferdinand va être contraint de se métamorphoser et de sortir de sa chrysalide, découvrant qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre…


Pourquoi ce livre? 
ça faisait un moment qu'il me faisait envie et puis un jour ma mère l'a acheté sur mes conseils. Et me l'a prêté. J'ai profité d'un challenge (du rouge sur la couverture) pour le lire et aussi pour vider un peu ma PAL de livres prêtés. 

Mon avis: 
C'est un livre à la lecture facile et agréable, qui se lit rapidement et avec lequel on passe un bon moment de détente. 
On suit donc Ferdinand qui vit  dans une résidence remplies de vieilles femmes à la botte de la concierge. Il la déteste et c'est plus que réciproque. Chacun y allant de son imagination pour embêter l'autre. Ils en sont méchants! Ferdinand donne par contre tout son amour à sa chienne Daisy. Mais celle-ci disparaît. Il ne s'en remet pas et commence à se renfermer encore plus. Et puis c'est l'arrivée de nouveaux voisins, avec une petite, Juliette qui s'invite de force chez lui et lui permettra de revenir vers le monde. 
On découvre un microcosme dans cette résidence. Notamment avec ces retraités qui n'ont rien d'autres à faire qu'à se chicaner. Malgré son caractère, on s'attache à Ferdinand, il est bourré de défauts mais il cherche à se repentir et c'est ce qui fait son charme. 
On ressort de cette lecture avec un petit sourire aux lèvres, c'est le genre de lecture qui fait du bien. 
Certes je ne le classe pas comme coup de cœur mais c'est une lecture "bonheur" quand même, elle fait du bien au moral et ça par les temps qui court ça fait franchement du bien! 
Je le conseille pour les moments de déprime ou pour les moments de lecture rapide et sans prise de tête: vacances, voyage en train... 
L'écriture est simple, ce n'est pas du Shakespeare mais ce n'est pas ce qu'on recherche non plus avec cette lecture.
Je lui met un 4/5 pour cet agréable moment passé avec cet octogénaire.

dimanche 17 janvier 2016

Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer

Résumé:
Oskar, 9 ans, est surdoué, ultrasensible, fou d'astrophysique, fan des Beatles et collectionneur de cactées miniatures. Son père est mort dans les attentats du World Trade Center en lui laissant une clé. Persuadé qu'elle expliquera cette disparition injuste, le jeune garçon recherche la serrure qui lui correspond. Sa quête désespérée l'entraîne aux quatre coins de la ville où règne le climat délétère de l'après 11-Septembre.

Pourquoi ce livre?
Hé bien ça fait un moment que je l'ai dans ma Pile à Lire, je l'avais acheté d'occasion et ça traînait. Et puis j'ai encore participé sur Livraddict à "des gages ta PAL" où Riz-Deux-ZzZ m'a donné ce livre à lire comme gage. 

Mon avis: 
Alors je dois avouer qu'au début j'ai eu vraiment beaucoup de mal avec la lecture. Oskar est apparemment atteint d'une sorte d'autisme (ce n'est jamais clairement dit dans le livre). En me renseignant il s'agirait du syndrome d'Asperger. Bon du coup la narration étant faite par Oskar il y a des moments où c'est difficile à suivre. Surtout le début quand on ne s'y attends pas (je n'ai pas vu le film). Et c'est vraiment laborieux. 
Et puis...on s'y fait. 
Oskar a perdu son papa lors du "pire jour", le 11 septembre, il était dans les tours. Il ne vit désormais qu'avec sa mère. Elle est amie avec un certain Ron et Oskar vit très mal cette amitié car il a l'impression que sa mère est heureuse. Et ça il ne le supporte et ne le comprends pas. 
Il y a aussi sa grand-mère qui vit seule dans un appartement en face du leur. Une grand mère désormais seule et pour qui Oskar est tout.
Un soir, il va découvrir une clef. Son père lui faisant beaucoup de jeux de pistes, de charades... Il est persuadé que cette clef, son père lui a laissé volontairement. 
Commence alors une vraie chasse à la serrure afin de connaître le dernier message de son père ou même une explication de sa mort (pourquoi? comment?). 
En fait c'est même assez complexe à comprendre car Oskar se fait beaucoup de films et fait beaucoup de liens qui n'ont pas forcément lieu d'être. "A cause" de sa particularité.

Il y a un autre type de narration par lettres interposées. Ce sont des lettres que le grand-père d'Oskar (qui a abandonné sa femme et son fils à naître) écrit à son fils. Il lui raconte l'histoire de sa rencontre avec sa femme, mais aussi (et surtout?) tout ce qui se passe avant et pourquoi il les a abandonné.
Et puis une lettre que la grand-mère d'Oskar écrit à Oskar pour lui expliquer pas mal de choses, notamment l'histoire avec son grand-père...

Bref 3 narrateurs. 
Finalement je me suis plus intéressée à l'histoire des grands parents qu'à l'histoire d'Oskar lui-même. C'était une histoire que j'ai trouvé très belle. 
Pour Oskar ce sont les rencontres qu'il a faites pour trouver la serrure qui m'ont le plus touchée. 

Après ce n'est pas non plus un livre coup de cœur car vraiment les digressions qui se passent dans la tête d'Oskar m'ont souvent gênée (même si parfois elles sont rigolotes). Mais autant la 1ere moitié j'ai failli abandonné ma lecture, autant la 2e moitié m'a bien plu. 

Du coup j'octroie un 3,80/5 à ce livre.

mercredi 21 octobre 2015

le club de la petite librairie (une lecture sympa mais...)

Résumé: 
Jeune femme brillante, Esme obtient une bourse à l’université de Columbia à New York. Dans cette ville où tout semble éphémère, elle tombe amoureuse de Mitchell. Tout va bien, jusqu’à ce qu’elle soit enceinte : là, Mitchell annonce qu’il la quitte.

Déterminée à reprendre sa vie en main, Esme trouve un travail dans une petite librairie de quartier, tenue par George, son propriétaire excentrique et le taciturne Luke dont le rêve est de devenir guitariste. Au milieu des livres, la jeune femme trouve un réconfort bienvenu. Tout comme auprès des clients de la librairie qui deviennent des amis et des soutiens.

Et puis, un jour, Mitchell revient. Esme a-t-elle envie de lui accorder une seconde chance ? Le bonheur est-il à ce prix ?

Pourquoi ce livre!,
Choisi un peu au hasard pour réondre au challenge 1 mois=1 consigne où je devais choisir un livre de la rentrée littéraire qui, je l'avoue, m'inspire rarement. Il a été choisi par élimination en fait.

Mon avis.
Nous avons donc Esme (jeune française ou anglaise ? Me rappelle plus bien) partie aux Etats-Unis pour ses études. Jeune femme brillante elle obtient une bourse pour sa thèse en histoire de l'art. Elle tombe follement amoureuse de Mitchell rencontré quelques mois plus tôt dans une galerie d'art. Homme charmant, séduisant, intelligent. Mais elle va tomber enceinte et là le dilemme se pose: Le garder ou pas? Au risque de perdre tous les avantages liés à sa bourse, de devoir travailler pour s'occuper de l'enfant... Et surtout quelque soit la décision, il faudra bien en parler à Mitchell... qui fuit, évidemment (enfin c'est plus compliqué mais je ne vais pas rentrer dans les détails). Elle doit donc travailler et quoi de plus naturel que de travailler à la Chouette, cette librairie ancienne un peu fourre-tout, de beaux livres et de livres d'occaz' dans laquelle elle aime chiner. J'aime d'ailleurs beaucoup le moment  où elle se présente et où George la prend.
Arrivée dans ce microcosme elle va faire la connaissance de Luke le musicien, de Bruce l'autre vendeur, des clodos là pour aider occasionnellement et gagner une petite pièce, des clients réguliers...
Tout ça avec son gros ventre, Mitchell qui revient la queue entre les jambes, repars, revient... les hormones, les autres évènements.
Notre petite Esme veut être forte mais mine de rien les éléments la bousculent et elle perd parfois le moral. Mais elle est soutenue. D'abord par son amie et voisine photographe, par ses collègues de la librairie qui finalement tous mâles vont être très protecteurs.
Il est intéressant d'aborder New-Yor par le biais d'une petite librairie qui apparaît presque comme extra-terrestre dans ce monde de mégastores et j'ai trouvé ça sympathique.
Mais j'ai été gênée par quelque chose. Sans doute par le manque de développement dans les relations entre les personnages. Je pense que c'est dû à a personnalité de l'héroïne qui est un peu solitaire. Mais du coup j'ai trouvé que le récit manquait un peu de consistance. Les personnages aussi. J'ai trouvé ça...flou. 
Donc l'histoire est sympa mais je n'ai pas trouvé non plus que c'était l'histoire du siècle, il m'a manqué quelques petites choses pour que ce soit un livre dont je me souvienne. C'est vraiment la librairie en elle-même qui finalement m'a le plus plu. 

Je pense qu'il sera vite oublié même si la lecture m'a fait passé un bon moment. 
Je ne lui mettrais qu'un 3/5

Une lecture comptant pour les challenges:



mardi 29 septembre 2015

Maudit Karma de David Safier


Résumé: 
Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir : de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles... et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l'existence ! Tour à tour incisif, léger et émouvant, Maudit Karma est un roman jubilatoire.

Pourquoi ce livre? 
La couverture m'a plu avec toutes ces bestioles, j'aime bien l'humour décalé allemand aussi. ça fait un bal que je l'ai dans ma PAL (en farfouillant dans mes archives je l'ai depuis mars 2014). Il fallait que je lise un livre avec une couverture jaune en aout pour le challenge 1mois=1consigne. J'ai donc opté pour celui-ci. 

Mon avis:
On suit donc la vie de Kim Lange qui délaisse quelque peu sa famille pour sa vie professionnelle. Complètement artificielle et non attachée aux vraies valeurs, la robe qu'elle portera pour la remise de prix sera plus importante que l'anniversaire de sa fille. 
Elle en profite pour avoir une aventure avec l'autre animateur de talk show super-beau-trop-canon sur lequel elle fantasme. 
Forcément il fallait que le sort tourne. Une journée de guigne...elle se reçoit un lavabo de station orbitale sur le coin de la tête... pas banal. 
Et elle se réveille dans le corps d'une fourmi. De là elle rencontre Casanova qui se réincarne sans cesse dans la peau de cet insecte vu qu'il reste sexuellement incorrigible.A deux ils vont tout faire pour remonter l'échelle des réincarnations, car le but de Kim est de retrouver sa famille, sa fille surtout, qu'elle voit se faire piquer par son ancienne "meilleure amie". Mais parfois à force de tout faire pour que cette intruse s'en aille, elle redescend l'échelle! Dur! 
Comment va-t-elle s'en sortir car même si elle parvient à remonter l'échelle jusqu'à redevenir humaine, elle ne pourra pas revenir dans son corps, ou ne pourra rien faire en tant que nourrisson... Enfin moi je me suis posée la question tout le long du livre hein
Une écriture simple, limpide. 
quelques flash-back mais pas trop. Des petites notes en bas de pages de la part de notre Casanova que j'ai très sympa et qui complétaient bien l'histoire!
Une histoire sympa, peut-être pas inoubliable mais avec une mignonne petite morale : laisser les gens que l'on aime vivre heureux sans nous.
Des personnages mignons même si je ne me suis attachée à aucun en particulier. Ah si peut-être l'organisateur de tout ça...Bouddha que j'ai trouvé assez rigolo. Et puis Casanova est sympa dans le genre aussi.
Beaucoup d'humour, je crois que c'est ça qui m'a le plus plu. Un humour comme je les aime, apparemment un humour allemand (j'ai eu l'impression de retrouver Gaby Hauptmann et son "cherche homme impuissant pour relation longue durée"). Je pense continuer du coup dans cette veine  d'auteurs allemands.
L'histoire est sympa mais je m'attendais à...plus... plus "quoi"? je ne sais pas, mais plus....
Cependant j'ai passé un bon moment et je le recommande pour qui veux du bon temps de lecture.
Une chick-lit sympa pour un dimanche pluvieux. ça se lit vite en plus. 
Je lui mettrais un 3,95/5 car comme je le disais je ne  le pense pas inoubliable même si très sympa. Je me répète non?

Lecture comptant pour les challenges: 



dimanche 27 septembre 2015

Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flagg

Résumé:
Birmingham, États-Unis. Ex-Miss Alabama, Maggie Fortenberry a pris une grande décision : elle va mettre fin à ses jours. Elle n'est ni malade ni déprimée, son travail dans une petite agence immobilière est plutôt agréable, mais elle a trouvé malgré tout seize bonnes raisons d'en finir, la principale étant peut-être que, à 60 ans, elle pense avoir connu le meilleur de la vie.
Maggie a donc arrêté la date de sa mort et se consacre désormais en toute discrétion à en régler les détails.
Or, peu de temps avant de passer à l'acte, Maggie est invitée par une collègue, Brenda, à un spectacle de derviches tourneurs. La représentation étant dans moins d'une semaine, elle décide, pour faire plaisir à Brenda, de retarder l'ultime échéance.
Elle est alors loin de se douter combien les jours à venir vont être riches en secrets dévoilés et en événements imprévus, lesquels vont lui montrer que l'existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu'elle ne le croyait.



Pourquoi cette lecture?
Voici une lecture commune faite avec Le journal d'une fan pour le mois de septembre. On avait déjà lu ensemble la bibliothèque des cœurs cabossés et dedans l'héroïne bibliothécaire parle de plusieurs livres ou auteurs, notamment de Fannie Flagg et de son fameux "beignets de tomates vertes". Bon, on n'avait pas beignets de tomates vertes en commun mais on avait Miss Alabama et ses petits secrets. Du coup on s'est lancées. Ce livre était tout neuf dans ma PAL mais je le zieutais depuis belle lurette mais c'était Sanguine qui me l'avait offert lors de ce mini swap

Mon avis: 
Nous sommes donc dans un décor d'une ville au passé flamboyant mais qui tombe en désuétude. Il est loin l'âge d'or des années 60 où les trottoirs brillaient devant des vitrines bien achalandées. Maggie Fortenberry vit son quotidien de célibataire soixantenaire réglé comme du papier à musique, je dirais même d'un ennui profond. Elle exerce son métier d'agent immobilier avec zèle mais la passion l'a déserté depuis un bon bout de temps. Ce qui m'a rendu le plus triste pour elle ce sont ses repas à base de plats préparés, seule chez elle. Ex Miss Alabama, elle n'a jamais pris le temps d'apprendre à cuisiner, les cours de maintien et de présentation l'ayant autrement plus accaparée et intéressée en étant plus jeune. 
On a l'impression qu'elle traîne derrière elle toute une vie de regrets, "et si j'avais pris un autre chemin au lieu de celui qui m'a menée jusqu'ici"...Pour elle, ses meilleures années ont été ses années de gloire en étant miss. Depuis plus rien n'a eu de saveurs. 
On comprends alors pourquoi elle pense au suicide. Et quel suicide! Je vous laisse la surprise car faut quand même la trouver l'idée!!
Elle prépare tout, elle est au poil, rien ne peut l'arrêter, tout sera réglé pour son départ, rien laissé au hasard... sauf que le hasard justement décide de s'en mêler, déjà avec les derviches tourneurs venus pour une soirée unique à Birmingham et que son amie et collègue Brenda veut absolument voir! La date est donc reportée d'une semaine! Qu'à cela ne tienne, cela lui laissera plus de temps pour redistribuer ses affaires. Sauf que... et je vous laisse découvrir!
On accède donc à ce quotidien d'agence immobilière, une agence qui  tourne en rond depuis la disparition de leur patronne adorée, Hazel, naine à l’optimisme plus que débordant. D'autant plus que leur ennemie jurée, Babs, a vraiment décidé  de couler leur agence avec l'aide des promoteurs qui construisent à tour de bras de maisons neuves (moches) qui dénaturent le visage de la ville chérie de Maggie. 

Fannie Flagg fait beaucoup fonctionner son roman sur des flash-back. Que ce soit en rapport avec l'histoire de Maggie, de Brenda, de leur collègue Ethel ou même des retours sur l'histoire de personnages "historiques" de la ville. C'est intéressant mais cela rend un peu la trame décousue. D'autant plus qu'à l'intrigue principale s'en rajoute d'autres. 
Mais moi j'ai trouvé ça intéressant mine de rien. ça a rend le récit plus riche, je pense que sinon, avec une trame classique, on serait sans doute tombé dans l'ennuie. Ou pas mais bon... 

J'ai aimé les personnages auxquels je me suis attachée, j'ai adoré détester Babs que je trouve méchante à point! Pas mal d'histoires personnelles m'ont touché, je les ai trouvé assez réalistes. Entre Ethel, dame âgée désabusée abandonnée par sa famille (vive les chats), Brenda et son rapport d'amour vache avec les glaces et puis Maggie et ses histoires "ratées". 

Bref, une histoire qui m'a touchée, qui redonne le sourire à la fin, parce que l'optimisme d'Hazel mentionné plus haut déborde même de votre livre, de votre canapé ou de votre maison. La vie est belle. 

Ce n'est pas un coup de cœur, je lui octroie cependant un 4,5/5, mais une très jolie histoire que je recommande chaudement pour un bon moment de lecture. 

Lecture comptant pour les challenges: 


 

vendredi 11 septembre 2015

L'embellie de Audur Ava Olafsdottir

Résumé: 
C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière.
En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans.
Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes.


Mon Avis: 
Encore une fois un livre découvert lors de ma recherche d'auteurs du monde entier. Cette fois je suis partie en Islande avec Audur Ava Olafsdottir. 
On fait connaissance avec la narratrice (je suis pas sûre que l'on est son nom dans le livre). Femme mariée mais un peu en dehors de notre monde, elle est polyglotte (plus de 10 langues à son actif) et correctrice. Elle pourrait communiquer avec la moitié de la planète mais elle ne sait pas échanger avec son prochain. Une femme un peu à part donc. Son mari va demander le divorce, il a en trouvé une autre. ça ne la chamboule pas plus que ça émotionnellement. Mais elle décide que c'est le moment de tout plaquer. Elle a gagné un chalet lors d'une loterie et beaucoup d'argent au loto national. Elle veux faire le tour de son île, retrouvé ses terrains de jeux d'enfance. 
Son amie Audur est enceinte jusqu'au yeux et doit rester à l'hôpital, elle lui confie donc la garde de son 1er enfant, Tumi, un petit garçon adorable quasiment sourd et malvoyant de surcroît. Elle qui n'a jamais voulu être mère, ça risque d'être compliqué. 
Finalement elle part avec le petit, un tas de billets de banque, des valises et matériels de camping et des poissons rouges. 
Elle prend la nationale I, cette route qui fait le tour de l'île, il suffit de suivre la mer et de rouler. Malgré la pluie et les animaux que l'on peut faucher. 
Il y a plusieurs rencontres le long du livre, quelques histoires, mais surtout un apprentissage de l'autre. Nos deux héros quotidiens vont devoir s'apprivoiser par le biais du silence ou de gestes qui ne rentrent pas dans la langue des signes (cette langue là elle ne sait pas encore la parler). 
Rien d'extraordinaire ne se passe dans ce livre, c'est la vie de tous les jours, une situation que n'importe qui pourrait connaître, avec des gens que l'on peut croiser n'importe où. Mes des sentiments forts. 

Une écriture que j'ai trouvé poétique. Pas forcément facile de tout suivre au départ, on a des flash-back qui sont mélangés à l'histoire actuelle. Parfois c'est compliqué à) suivre. Mais une fois que l'on a compris comment ça fonctionnait, ça va tout seul. 

Bref une découverte pour moi de la littérature islandaise par le biais de cette auteure. Je sais que son livre Rosa Candida est bien plus connu et souvent même plus apprécié du coup je pense que je me laisserais tenter pour le lire une prochaine fois. 

Pas un coup de cœur mais une jolie lecture que je recommande pour les amateurs de Road-book silencieux. 
Je mettrais donc un 4/5 à cette lecture nordique.


Cette lecture compte pour les challenges: