vendredi 3 juin 2016

Ces messieurs de Saint Malo, T1 de Bernard Simiot

Résumé:

Seul de tous les petits commerçants de Saint-Malo, Mathieu Carbec, dont les grands-parents vendaient naguère de la chandelle, a eu l'audace d'acheter trois actions de la Compagnie des Indes orientales que vient de fonder Colbert. Ce sera le point de départ d'une grande saga familiale au moment où la bourgeoisie maritime se rue à la conquête des piastres, des charges et des titres nobiliaires. Négociants, armateurs, corsaires ou négriers, les Carbec, parmi tant d'autres, se lanceront sur toutes les mers du globe, sans se soucier de savoir si leurs écus ou leurs fleurons sentent trop les épices ou la traite, la ruse ou la fraude... Le rebondissement de multiples situations, le foisonnement de personnages où se détachent d'admirables portraits de femmes, la présence permanente de l'histoire, font de Ces messieurs de Saint-Malo un grand roman d'aventures et d'amours qui est aussi un grand roman de société.


Pourquoi ce livre?

Je l'avais lu il y 'a des années, il m'avait beaucoup plu. On m'a choisi cette lecture pour le mois de mai et ça tombait super bien pour le challenge où je dois lire des livres sur la période de Louis XIV.


Mon Avis:

Alors j'avoue que la lecture a été fastidieuse, mais je pense que c'est par manque de temps, du coup j'ai un peu bloqué et j'ai l'impression d'avoir moins apprécié ma lecture que la première fois. Sauf la 2e partie peut-être où j'ai pu plus me plonger dedans. 
J'ai cependant aimé retrouver les personnages principaux, et surtout cette ambiance malouine, les embruns salés, le bruit des mâts qui craquent avec le mouvement de la mer. J'aime énormément St Malo et du coup ça m'a vraiment plu de me replonger dedans, même si on est au XVIIe s. 
C'est  une écriture riche, d'un homme féru d'histoire, et notamment d'histoire marine et militaire car on y retrouve toutes les campagnes de Louis XIV, la guerre avec l'Angleterre, les Hollandais, le reste de l'Europe. Cette guerre qui va s'inviter sur le pont des bateaux et dont les marins, capitaines ou moussaillons ressortiront marqués à vie. Cette guerre qui permet aussi aux plus courageux de gagner des fortunes grâce à ces marchandises qui font rêver: soie, cannelle, poivre, café, porcelaine... 
On se met à rêver de pouvoir retourner à cette époque où le café ne se trouvait pas en percolateur! Alors certes il y a l'autre commerce, le commerce triangulaire avec le bois d'ébène, mais finalement l'auteur n'en parle pas plus, n comprends cependant que plusieurs fortunes ce sont faites grâce à cet esclavage.
On s'attache à nos personnages, simple marchand ou de la petit noblesse, qui sentent la morue comme ils disent (la pêche à Terre Neuve est le rdv annuel). On suit principalement la famille Carbec, avec au début, Mathieu, homme qui n'a plus que son dernier fils, Jean-Marie, qui deviendra son héritier et que l'on suivra donc ensuite. On verra aussi aussi parfois le point d'autre personnages, en réalité ceux qui gravitent autour de cette famille.
Car oui, nous sommes là dans une saga familiale, on voit donc nos héros naître, vivre et mourir. C'est dur quand on s'attache à eux, on aimerait pouvoir éviter de vivre leur mort, mais bon, c'est la vie (à dire avec l'accent anglais^^). On sait que cela continuera avec le 2e tome: Le temps des Carbec.
Par contre je conseille ce livre qu'aux amateurs de l'Histoire, sans ça vous risquez de trouver ça trop lourd, même si l'histoire familiale est finalement bien passionnante.

Au final je noterais ce livre avec un 4,5/5, tout simplement parce que j'ai eu du mal à un moment donné, que j'ai eu l'impression que la flamme de la première fois s'était éteinte. Malgré ça, c'est toujours un très bon livre à mes yeux.

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