jeudi 4 août 2016

La manuscrit proscrit de Nur Jahan de Cecilia Correia

Résumé:
Dorsetshire, 25 octobre 1836,
Les mots me manquent pour exprimer mon ressenti en reprenant, moins d'un an après mon retour en Angleterre, les annotations diverses effectuées au cours de mon expédition en Inde. Quiconque viendrait à les lire pourrait penser à tort que la raison m'a abandonnée. Que le Ciel m'en soit témoin, ce n'est point le cas.
C'est avec une appréhension certaine que je me replonge dans cette aventure, là où tout a commencé, non loin du Cap des Aiguilles, alors que la fureur d'une terrible tempête était sur le point de s'abattre sur notre vaisseau...


Pourquoi ce livre? 
J'avais envie de le lire depuis un moment, la couverture me faisant de l’œil ainsi que les divers avis. Et puis une lecture commune sur "Club de lecture" m'a enfin poussé à l'acheter. 

Mon avis: 
J'ai d'abord été séduite par l'écriture de l'auteur ainsi que le monde dans lequel elle nous plonge. On rentre dans l'Inde coloniale avec ce côté exotique qui devait attirer tous les anglais de l'époque.  On a des personnages hauts en couleurs , notamment Judith, notre héroïne, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds par ces messieurs aux esprits rétrogrades. Elle a été élevée par son oncle suite à la mort de ses parents et il a tôt fait de l'éduquer et surtout de la préparer aux dangers du monde extérieur. Imaginez le choc de voir une femme faire de l'escrime. 
Par son côté indomptable elle séduira Devak, le maharajah d'un petit royaume indien. Mais Devak est-il réellement celui qu'il prétend être? Les visites nocturnes qu'un esprit de luxure rend à Judith quasiment dès son arrivée en Inde et ce tous les soirs font qu'elle est certaines du contraire. 
Vous l'aurez sans doute deviné, il ne s'agit pas là d'un roman historique sur l'Inde coloniale mais bien d'une romance. Et pour moi une romance un brin trop portée sur le sexe. Vous savez comme je suis fleur bleue et comme j'ai du mal avec ce genre de scènes. Pour moi, la romance entre Judith et Devak tout simplement m'aurait plu, mais l'auteur a trop appuyé sur les scènes érotiques et sur l'apprentissage du fantasme par Judith, la prude anglaise, qui a d'ailleurs beaucoup de mal à assumer ses ébats. 
Pourtant ce livre ne m'a pas déplu non plus car il y a un petit côté fantastique que j'ai beaucoup aimé. Une histoire de cycles de réincarnations éternels au sein de la religion hindoue. 
J'ai beaucoup aimé les personnages, Judith, très souvent agaçante mais qui n'en n'est que plus réelle, son gentil oncle grand fan de la nature, Devak, l'amant l'amant maudit, le tigre géant et tueur d'homme. Même les méchants sont bien méchants à souhait, j'ai oublié les noms mais notamment le petit lieutenant de pacotille ou la cousine du maharaja, une sacrée sorcière. 
On a une belle écriture qui nous plonge dans le monde du XIXe s. De biens jolis mots et une jolie syntaxe, ça fait rêver. On rêve de retourner à cette époque dans cette Inde aux allures mythologiques. 
Dans l'ensemble j'ai aimé, mais je me serais bien passée des scènes de sexe encore une fois (j'ai l'impression de me répéter). Ce qui fait perdre un peu de point à cette lecture à laquelle je donne une note de 3.95/5.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire