Des grives aux loups est le premier tome de la saga des Vialhe. L’histoire se déroule à « Saint-Libéral sur Diamond», un petit bourg de Corrèze, près de la Dordogne. La Corrèze est un pays d’élevage et d’agriculture. Jean-Édouard vit et règne en maître sur son domaine de 10 hectares et sur sa famille. Marié à Marguerite, ils auront trois enfants : Pierre-Édouard, Louise et Berthe. L’histoire se déroule des années 1899 à 1920, à l’aube d’un nouveau siècle et des nouvelles idées techniques et révolutionnaires et de la première guerre mondiale. Ainsi, Jean-Édouard, profitera de la construction de la voie ferrée pour faire des bénéfices et s’agrandir, Pierre – Édouard partira à la guerre, Louise quittera sa famille, bannie par son père car elle voulait se marier à une personne dont son père ne voulait pas et Berthe, après des longues années passées à subir les réprimandes de son père, quittera la maison familiale au petit matin de ses 21 ans pour aller vivre à Paris.
Pourquoi ce livre?
parce que je vis dans la région où ça se passe et qu'il fallait vraiment que j'en prenne connaissance.
Mon avis:
Un livre que j'avais peur de lire! Peur de m'ennuyer avec cette littérature du terroir que je redoutais. Et puis j'ai ouvert le livre...pour ne le refermer quasiment qu'à la dernière page (fallait bien que je dorme). Une histoire superbe où l'on suit ces personnages que sont la famille Vialhe. Chacun attachant à sa manière, même Jean-Edouard, le patriarche qui veut absolument tout contrôler mais se trouve confronter au nouveau siècle qui va trop vite pour lui. Même s'il s'est battu pour l'arrivée du chemin de fer dans son village et qu'il a été le 1er a utiliser les engrais chimiques dans le coin. Pierre-Edouard et notre héros, on le suivra sur les tomes suivants. Un homme attaché à sa terre mais que la guerre va profondément changé, lui et sa vision des choses. Louise, la petite Louise, qui va bien grandir et tomber éperdument amoureuse d'un homme de la ville, contre l'avis de son père qui va la renier. Elle vivra beaucoup de drames. Berthe, la plus, jeune, la plus discrète, prendra sa vie en main en partant un beau matin, devenir actrice, chanteuse, en tout cas vivre dans le beau monde, peut-être en Amérique.
On suit par leur biais l'évolution du village et de ses habitants, de Saint-Libéral sur Diamond mais finalement de la Corrèze et plus largement de la France rurale qui vit là ses dernières heures d'agriculture traditionnelle.
Les machines arrivent en force, que ce soit pour travailler la terre, se déplacer ou faire la guerre.
J'ai adoré ce livre, ces personnages, cette histoire, l'écriture de Claude Michelet que je découvrais.
J'ai sans doute été plus touchée que d'autres car je vis dans ce petit coin de Corrèze depuis 3 ans, un coin dont je suis tombée amoureuse, je parlais souvent à mes touristes de ce livre qu'il fallait absolument lire, et que je n'avais jamais lu. Mais parcourir cette campagne au son des noms tels que Ayen, Perpezac-le-blanc, Brignac-la-plaine, saint-Robert, Brive (qui n'est pas encore gaillarde), Yssandon... des villages qui paraissent proches les uns des autres aujourd'hui, mais dont le chemin qui les reliait était une épopée à l'époque. Une autre vision, donc, du pays où je vis. Une vision qui m'a fait encore plus aimé cette Corrèze qui m'a adopté et que je ne veux plus quitter.
Vus l'aurez compris Claude Michelet crie là son amour pour sa Corrèze natale et quand vous l'aurez lu vous n'aurez qu'un envie, venir ici.
Et moi vous l'aurez compris il s'agit là d'un coup de cœur inattendu et cette chronique est aussi une déclaration d'amour et pour le livre et pour cette région que j'aime tant ainsi que ses habitants.
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